intervention sur le rapport social de 2020

En notifiant une perte de 87 postes entre 2018 et 2020, vous parlez de « stabilité des effectifs »

des ARL alors même que 3 nouveaux lycées ont vu le jour à la région : Allauch, Chateaurenard et Simone Veil à Marseille.

Avec des besoins d’au moins chacun entre 20 et 30 ARL pour pouvoir accueillir correctement les lycéens !

Et au sein des services, toutes ces réorganisations ! vous nous parler « de maitriser l’évolutions de la masse salariale »… c’est un vocabulaire employé pour faire plus avec beaucoup moins de personnel. Cela s’appelle de la novlangue managériale.

2 agents en plus dans l’ensemble de la collectivité en 2 ans !

Moins de temps partiel en 2020 (-57)..on peut se poser la question.?

Les temps rompus n’étant plus remplacés dans la collectivité, la hiérarchie fonctionnelle ou les chefs de services ne valident plus les demandes de temps partiel.

Ça c’est du progrès social !

En baissant le temps de travail, au lieu de l’augmenter sans cesse, les femmes et les hommes de notre collectivité seraient au travail de fait, en temps partiel, tout en étant payés à 100%.

Pouvoir travailler à 32h comme le revendique la CGT !

 

Très bon enchainement pour la suite de la lecture de ce rapport social.

Les agents de la collectivité, vieillissant, pointés comme trop souvent absents, n’étant plus autorisés à travailler à temps partiel si il n’est pas de droit, ils sont à peine 8% à avoir pu bénéficier d’un avancement de grade et 0,9%, d’une promotion interne.

Ça c’est de l’évolution de carrière !

 

Ils peinent à avancer mais qu’est-ce qu’ils sont malades !

Et étonnamment ces agents s’arrêtent plus longtemps !

Nous n’avons pas la même lecture à la CGT de ce constat dû à la mise en œuvre du jour de carence.

Perdre une journée de salaire sur une misérable paye, et en plus, se voir puni d’être malade…

Les agents ne font plus comme auparavant, venir coûte que coûte au travail, le sens du service public, le sens du travail en équipe ! Les agents ont fini par écouter leur médecin de famille qui leur préconise un repos avec du temps pour rétablir leur physique ou mental fracassé par ce monde du travail qui n’en prend pas soin !

Le travail c’est la santé ! cette célèbre chanson n’est plus d’actualité !

Pourquoi une forte diminution du taux global d’absence en 2020 ?

Les agents n’ont pas travaillé dans les mêmes conditions d’où la baisse significative des absences pour maladie ordinaire malgré une disparité significative entre ARS/ARL.

Cette période d’épidémie avec confinement, à développer d’autres pratiques (télétravail, travail avec effectif à ½ jauge dans les lycées…). Un travail différent engendre moins d’arrêt.

Dans des conditions très difficile pour tous, il y a eu une forte mobilisation des personnels de la collectivité durant toute cette période. Chacun a pris sa part de travail et de responsabilité pour la continuité du service public.

La maladie n’est pas un choix. Au lieu de prévenir, de guérir, de soulager, vous sanctionner, vous montrer du doigts les titulaires et les femmes. Des chiffres et des commentaires pour « démonter », tout cela à partir de la prise en compte des données par âge des titulaires et des contractuels, donc avec une base faussée.

 

Les effectifs :

Très forte augmentation des recrutements de contractuels.

Sur les effectifs permanents, un peu plus de femmes recrutées au sein des lycées et plus d’hommes dans les services (départ de femmes) !

La revendication historique de la CGT sur la mise en place et le développement des équipes itinérantes démontre bien la nécessité de continuer à les développer en nombre avec le même statut que les titulaires donc la même rémunération (ce qui réduira les écarts dans les tableaux le prochain « rapport social unique ».

 

Répartition femmes/hommes au sein de l’encadrement :

ARS : uniquement des hommes (55%) sur les nouveaux recrutements, en tout cas le solde net est très clair.

ARL : un vrai plafond de verre, quel écart, que 19% de femmes cheffes d’équipe, quelles analyses, quelles dispositions sont envisagées par la collectivité ?

Le vieillissement s’accentue également dans les services.

Où sont les jeunes agents ? Ils sont chez les non titulaires, cela met en évidence ce qui est une pratique continue. Nous constatons l’absence d’incitation sérieuse vis-à-vis des contractuels afin qu’ils s’engagent dans une intégration au sein de la fonction publique territoriale via la préparation de concours. Combien de postes de titulaires au bout du bout de la chaîne cela permettrait-il ?

 

Les arrivées et départs en 2020 : de nombreux questionnements

Sur quels secteurs se répartissent ces 278 arrivées ?

En lien avec quelles compétences ces 92 arrivées en + entre 2018 et 2019 ?

Quels transferts de compétences ?

Ce n’est pas exactement le ressenti des services !

Comme la CGT le demande avec les agents, il est donc possible de recruter ?

Non !  le nombre de départ de la collectivité n’a pas baissé.

Il y a eu 132 départs à la retraite en 2020 contre 115 entre 2018 et 2019. Soit plus de 15%.

Le nombre de décès a plus que triplé en un an en passant de 5 à 18. Ce nombre de décès a été multiplié par 5, en ce qui concerne les femmes.

 

Quel déroulement de carrière pour ceux qui restent :58 agents de moins qu’en 2019 ont bénéficié de l’avancement de grade…soit -10% !

 

La part des femmes concernés dans votre rapport social, par cet avancement d’échelons n’a rien de surprenant puisque c’est automatique et qu’elle correspond juste à la répartition femmes/hommes des effectifs !

 

Les conditions de travail font les chiffres de l’absentéisme :

C’est bien dans le cadre du travail que l’on a des accidents !

Le problème c’est bien le travail, la manière dont il est organisé et pas les agents !

C’est quand même problématique que soient suivis dans votre rapport, les congés maternités et les congés paternités comme les autres types d’absences !

La flèche rouge des congés paternités a quelle signification ?

C’est un point de vigilance ? un problème ? c’est quoi la solution apportée ?

Parce que nous à la CGT, on peut vous dire ce qui est rapporté des mamans et des papas dans les services et c’est proprement scandaleux !

 

Il ne fait pas bons être femme et âgée dans notre collectivité :

Voir le graphique p42 sur « l’évolution du taux d’absentéisme selon le statut et le sexe des agents permanents » :

Pourquoi n’avez-vous pas pris la peine de rappeler que l’âge moyen des titulaires est de 50,3 ans alors qu’il est de 43,8 pour les contractuels et d’en faire une analyse.

Alors que si vous présentez par catégories, par tranches d’âges, la lecture en sera moins violente, elle permettrait de souligner cette évolution, ce qui ne surprendrait personne sur un taux d’absentéisme pour les hommes comme pour les femmes sur les tranches d’âges les plus élevées.

Il n’est pas procédé à cette comparaison par tranche d’âges entre titulaires et contractuels alors même qu’il a été fait le constat précédemment d’un écart conséquent de l’âge moyen entre ces 2 statuts.

Pour agir contre l’absentéisme, il n’est pas besoin, l’air de rien, de montrer du doigt les titulaires et les femmes comme il est fait dans cette synthèse.

 

Au sujet de l’évolution de la masse salariale depuis 2014, GVT , CIA, prime exceptionnelle covid , vous avez omis, un 4ème point concernant des recrutements de 66 non titulaires en lien avec quelles compétences ?

 

L’écart de rémunération :

Page 52/75…Analyse de la rémunération…erreur de lignes entre A et A+

Point de vigilance, l’écart s’est creusé chez les A entre 2019 et 2020 de 170 à 260 € alors qu’il s’est réduit chez les A+ de 684 à 637 !

 

Chez les ARL, (très peu de cheffes d’équipe), l’écart, en termes de niveau de responsabilités entre les femmes et les hommes, s’accentue et se retrouve en différence également entre les rémunérations des femmes et des hommes (269€). Alors qu’il est plus faible pour les ARS.

 

Pour le régime indemnitaire, l’écart met en évidence la diversité des mécanismes, plafond de verre sur les responsabilités qui conduisent une discrimination des femmes. Ecart énorme du RI chez les ARS. La part du RI est systématiquement plus faible pour les femmes.

 

Pour votre gouverne, il a été noté par les élus de la CGT, qui se sont « penchés » sur ce rapport social, une erreur sur ce tableau, sur le montant du total « Ecart femmes/hommes : il n’est pas possible que l’écart total soit inférieur à l’écart de la catégorie C qui est le plus faible et qui a l’effectif le plus important !

La revalorisation de l’IFSE, ne corrige pas les écarts identifiés sur la rémunération brute, cela les maintient. C’est bien la preuve que ces dispositions ne sont en aucun cas compensatoires ou correctrices !

 

Au vu du non remplacement des absences et des nécessités de services, de nombreux agents se voient refuser l’accès aux formations. C’est un vrai sujet, un vrai problème qui fait partie du découragement du fonctionnaire dans ses missions. Ce dysfonctionnement est un maillon faible à ne pas négliger dans la lecture de l’absentéisme.

 

Concernant l’activité du dialogue social, vocabulaire destiné, à ce que l’action syndicale, accompagne vos décisions financières, politiques, votre système en place…ce qui n’est en aucun l’action syndicale que nous menons à la CGT.

Rien ne sert de parler et de discourir et de se gargariser, en volume d’heures, temps de visios, quand on voit la rentrée scolaire que nous venons de vivre dans la collectivité.

Il est vrai qu’il en faut de l’énergie humain en temps, pour démanteler au mieux et au plus rapide le service public.

 

Avec en 2020, la pandémie, la fermeture des locaux, le confinement et les dispositions très restrictives de l’état d’urgence en matière de grève et de manifestations et pourtant, malgré cela il y a eu un niveau de revendication très significatif dans l’histoire sociale. Cela aussi, c’est un marqueur important de la souffrance au travail et du rejet d’un système de fonctionnement qui arrive à bout de souffle.

 

Pour terminer, à noter un quasi impensé et qui ne fait l’objet d’aucun développement et analyse : le télétravail.

C’est pourtant un élément structurant du travail des ARS et donc des analyses par catégorie, par genre, par âge, nombre de jours, etc…seraient utiles et devraient enrichir le prochain rapport social ?

 

Et dans quelle colonne avez-vous comptabilisé le nombre d’agents en incapacité physique et définitive que l’on voit passer à longueurs de commission de réforme ?

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