En ce qui concerne la mise en œuvre de la réorganisation
de la DIRECTION GÉNÉRALE AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE, des dates de rencontres sont valorisées dans le dossier préparatoire. Cela donne le sentiment d’une « concertation » poussée avec les agents. Ça ne retranscrit pas la réalité du ressenti des agents qui ont perçu que cette réorganisation se faisait sans eux, avec peu d’informations relayées quant à leur devenir ce qui a entrainé anxiété et mal être.
De la même manière, l’audit relatif à l’état des lieux préalable à la réorganisation s’est fait sans consultation des gestionnaires et sans auditions des organisations syndicales. Aucun retour d’expérience, aucun diagnostic n’a été partagé avec les agents. Tout cela indique que la méthode d’ensemble n’est pas acceptable.
Sur les problématiques et enjeux soulevées par la réorganisation, sur l’idée que l’instruction, la préparation et le traitement des sessions ainsi que les paiements reviennent au sein des services opérationnels, il faut se souvenir que les agents ne disaient pas autre chose il y a trois ans lorsque les SAF ont été créés contre leurs avis. Ce retour en arrière de l’administration est un cas d’école qui démontre qu’il n’est pas possible bâtir d’organisations performante, sans s’appuyer sur une participation active des agents.
Après, pour beaucoup, il apparaît que la réorganisation découle en fait d’un dysfonctionnement du Saf agriculture en raison d’un manque de postes et d’une souffrance de l’encadrement. Les agents des unités de la DBM et de la DTET ne comprennent donc pas la nécessité qu’il y avait à les réorganiser à nouveau alors qu’une nouvelle façon de faire a été instaurée au prix d’une adaptation remarquable des agents en peu de temps.
Sur les documents transmis, plusieurs remarques ou questions peuvent-être faites :
Sur l’organisation actuelle, dans le tableau proposé, une erreur apparaît dans l’unité de session gestion DTET, 3 Raf « A » sont identifiés, alors que ces postes sont aujourd’hui tenus par des agents de catégories B avec des rémunérations bien moins attractives. Quid du déroulé de carrière de ces agents d’ailleurs ? comment l’institution peut-elle reconnaître et valoriser le travail effectué ? Et d’ailleurs pourront-il postuler sur les postes de RAF de catégorie A également prévus dans la nouvelle organisation ?
Il est remonté ensuite, toujours dans l’organisation actuelle, que parfois si les supports de postes existent ils n’ont pas été remplacés. Cela nous amène souligner que si la réorganisation est présentée comme étant réalisée à effectif constant, le constat est fait qu’il manque en réalité des moyens humains pour accomplir les missions de gestions administratives et financières. Les réorganisations se succèdent et l’on perd toujours des postes, ce qui se traduit immanquablement par de la souffrance au travail.
Les agents s’inquiètent de la politique de densification des bureaux sur Azur et Provence notamment du fait de l’accueil à venir des agents de l’AREA, et de l’arrivée des bureaux à 4. Il faut avoir en tête en effet que tous les agents administratifs ne souhaitent pas télétravailler et que potentiellement certains vont se retrouver à 4 dans des bureaux de 26m2 alors que ce qui est préconisé pour leur bien-être c’est 10m2 par agent. En outre, dans quelques services, il va y avoir sauf erreur de notre part des bureaux mêlant activités de gestion et de secrétariat, alors que ces activités ont vocation à être séparées dans un souci de cohérence et de confort d’exercice des missions des uns et des autres. Dans ce contexte, nous demandons que des solutions nouvelles d’accueil soient proposés aux agents, en remettant à plat le déménagement et en corrigeant ses effets néfastes.
S’agissant des 3 postes de responsables d’Unités Sessions Gestion actuels, ils vont être transformés en deux responsables d’Unité Administrative et Financière. Sur ce point il faut avoir en tête, que les Chefs d’unité de l’actuelle organisation disparaissent avec leur rôle de conseil à l’échelle des directions. Il y a potentiellement un risque ici accru de dysfonctionnement des services de la Direction générale en raison par exemple d’un moindre appui en cas d’urgence ou d’une charge accrue de travail à l’occasion de la clôture des rapports.
Toujours sur ces postes de responsable d’unité administrative et financière, quid des régimes indemnitaires et des nomenclatures de postes. Il y a-t-il un maintien des conditions salariales ? Cela doit être précisé.
Pour terminer, une dernière remarque sur la mise en œuvre de la réorganisation. Il est spécifié que les agents pourront faire connaître leur souhait d’affectation, avec 3 choix par ordre de préférence d’ici au 31 décembre. Outre le fait que devoir repostuler sur son propre poste est très mal vécu par les agents, il est demandé que le choix de rester sur son poste soit retenu de manière prioritaire.