Intervention sur la réorganisation de la direction de la communication et de la marque

une mascarade doublée d’une inhumanité assumée  

 

La CGT s’étonne (ironiquement) du manque d’adéquation entre le contexte et la finalisation de la réorganisation. Il nous est expliqué, à juste titre, l’importance de la communication et de son évolution permanente. C’est tellement important que le nombre de personnel est divisé d’un tiers !

Nous allons nous concentrer d’abord sur votre manière de faire :

 

La méthode tout d’abord : une personne présentée comme missionnée par le Président pour rencontrer l’ensemble des agents dans le cadre de la réorganisation en les assurant de la confidentialité des entretiens pour que les agents découvrent ensuite que cette même personne devenait leur nouvelle directrice. D’un point de vue déontologique vous consentirez que ça laisse à désirer.

 

Nous tenons également à souligner le mensonge de la phrase « dans ce but de multiples rencontres et échanges ». Nous tenons hélas à vous apprendre qu’aucune concertation n’a été faite sauf auprès des directrices adjointes. Vous vous basez sur un « audit » mais nous vous rappelons que les mots ont un sens. De quoi est-il question ? Un audit réalisé par la future directrice ? Mais un audit ne peut pas être réalisé par les parties prenantes ! A minima il l’est par une entité spécifique de la collectivité (et elle existe à la région c’est l’IGAE)

 

La méthode toujours : bon nombre de collègues de la direction n’ont pas et d’entretien d’évaluation ou seulement la partie sur le bilan de l’année écoulée mais pas sur les objectifs à tenir, rien n’est disponible sur E-val et aucune information n’a été donnée aux agents.

En même temps quand on voit des objectifs tel qu’écrit dans ce que vous nous proposez « améliorer l’imprégnation des messages délivrés par la Région, susciter de l’émotion, de l’impact chez l’habitant », on se demande bien comment il est envisagé d’apprécier la réussite de tels objectifs…

 

Sur la méthode encore, des paroles données (à l’oral et sans suivi) que tout le monde trouvera un poste sans aucune perte de rémunération, voir même avec des augmentations (sic).

Et c’est sans relever les termes employés auprès des agents faisant des distinctions entre « junior et senior » par exemple en valorisant bien entendu les juniors avec un joli mépris pour celles et ceux qui ont fait vivre la collectivité en tenant à bout de bras les services pendant des années.

 

Et pour finaliser cette méthode, vous avez déjà acté le vote POUR de l’instance réunie ce jour, vous avez acté que jamais vous n’amendez ni de prenez en compte les interventions des organisations syndicales puisque vous écrivez déjà que dès le 7 décembre, aujourd’hui donc « tous les postes seront ouverts ».

 

Alors  ça y est-il est devenu la norme dans notre collectivité, de faire repostuler les agents lors des réorganisations, voir en en sollicitant quelqu’un très fortement pour qu’ils en profitent pour quitter la direction ?  Cette méthode est scandaleuse et anxiogène.

 

Dans votre précipitation par ailleurs, sur ce dossier comme dans ceux qui vont suivre, vous avez un petit problème de chiffre. On lit « la direction en intégrant la partie création serait composée de 12 postes »  et dans l’organigramme on en compte 13. Quel est le bon chiffre ?

 

Pour résumer, nous avons, donc, soumis au vote, un rapport qui nous explique l’enjeu de la communication mais qui supprime 22 postes, le besoin de réactivité mais qui ne propose aucune formation.

 

Un rapport qui explique, ce qui pour tout le monde est une évidence, que la digitalisation est nécessaire et qu’il faut une montée en compétence de la photo, de la vidéo, du podcast et qui dans le même temps supprime les postes de cameraman et de photographe. Vous supprimez également des postes de journalistes, des graphistes. Ne sont-ils pourtant pas ceux qui ont le savoir-faire ?

 

Nous avons un rapport qui raye des emplois opérationnels de la carte en ajoutant des postes de direction alors que ce qu’ont fait remonter les agents sont principalement des demandes d’améliorations des procédures pour se sortir de l’usine à gaz des validations.

 

Nous avons de fait un rapport qui privilégie dans la communication le buzz, les effets d’annonce et abandonne le support papier. Outre l’absurdité d’une collectivité qui dit privilégier l’emploi local et qui se veut le chef d’orchestre des politiques économique et qui dans le même temps sabre la filière bois et recyclage (que le papier fait vivre), l’institution s’assoit sur les milliers de personnes pour qui le lien avec leur collectivité se fait par le journal ?

 

Nous pensions que peut-être certains buzz vous avez échaudé tel le mas de Karine Lemarchand ou les millions versés au très controversé Rocher Mistral.

 

Nous vous rappelons qu’une direction dans une collectivité territoriale travaille en direction du public, la communication de la Région est celle de l’institution et de la mise en avant des actions de la Région. Ce n’est pas une agence de pub du président où les agents sont sommés de travailler à la notoriété de ce dernier.

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