Bonjour à toutes et tous,
On peut dire qu’entre les dossiers du Comité technique
d’aujourd’hui et les groupes de travail initiés, chaque jour avec vous l’ouverture de la petite porte du calendrier de l’avent, ne découvre pas une douceur mais une attaque violente.
Au moins maintenant les choses sont claires, limpides mêmes pour celles et ceux qui pouvaient encore avoir été bercés à vos douces paroles de bienveillance, de dialogue et de respect.
Les choses sont donc très claires : vous nous détestez. Pas nous la CGT hein, ça, ça ne serait pas très grave. Nous les fonctionnaires avec tout ce que nous représentons.
En effet, l’image que vous avez des fonctionnaires n’est de fait que le sombre reflet de vos pensées libérales et dogmatiques :
- Nous sommes un coût (et on peut voir dans les rapports que pour vous la démocratie aussi)
- Nous sommes trop donc de trop
- Nous sommes malades et donc tout le temps absent
En résumé nous sommes encore trop des êtres humains à votre goût vu que vous nous aimeriez en simple garde chiourme obéissant le doigt sur la couture du pantalon visant à régler vos névroses sécuritaires, voyant du danger partout et ne comptant pas sur l’humain, l’intelligence, la pédagogie et la discussion pour régler les conflits mais bien la sanction et le flicage.
Votre vision étroite de la société vient percuter l’idée noble, républicaine et égalitaire de la fonction publique il vous faut donc nous briser.
Chaque rapport aujourd’hui est une gifle que vous infligez aux agents, un mépris de leurs métiers. C’est aussi une insulte aux organisations syndicales, ou du moins à la nôtre car, collègues des autres syndicats, jamais nous ne nous autoriserions à parler aussi en votre nom.
Vous décidez seuls de l’organisation des élections professionnelles (qui nous sommes obligés de vous rappeler les règles élémentaires ne sont pas les vôtres mais bien celles de agents) mais nous y reviendrons quand ça sera le moment dans le débat. Nous constatons d’ailleurs que vous avez anticipé avec joie la fusion des CT et CHSCT puisque les réorganisations avec leurs impacts sur la santé des agents, les risques psycho sociaux ou les questions de conditions de travail ne sont jamais traitées en CHSCT.
Vous nous remettez des rapports truffés d’erreur et d’approximations dans votre hâte de finir de déconstruire ce que vous aviez épargné lors de votre premier mandat
Vous prévoyez des réorganisations qui s’exécutent en un claquement de doigt, marchant sur la tête des agents, des hiérarchies intermédiaires, avançant à marche forcée.
Voir même par moment dans votre précipitation, vous anticipez déjà les votes dans vos formulations montrant bien que réunir les instances statutaires de la représentativité des agents n’est pour vous qu’une formalité, une perte de temps. Vous agissez donc, ne vous en déplaise (enfin d’ailleurs pas sûr que cela vous déplaise), à l’instar de Macron qui en finit avec le modèle social de la France qui s’est construit au fur et à mesure de notre histoire, des luttes avec des votes éclairs et des séances bâclées.
Pour conclure donc comme nous avons commencé, ça y est vous avez enfin totalement abattu vos cartes : vous changez tout, vous brisez la fonction publique, vous revenez sur une culture de service public et ce, par la brutalité.
Mais vous n’êtes pas les seuls à avoir des cartes en main et vous devriez vous souvenir que sans les agents, vous n’êtes rien. Sans les agents, rien ne se fait. Sans les agents, vos paroles restent des paroles et seul notre travail rend possible les mises en application.
Nous craignons que d’avoir si peu d’opposition dans votre hémicycle depuis plus de 6 ans vous a fait oublier ce qu’est la démocratie, ce qu’est une opposition, ce qu’est même une discussion. Pour vous toute discussion se résume à « nous ferons ce que nous voudrons. Cause toujours … et même pas tu m’intéresses ».
Sachez que vous trouverez toujours la CGT sur votre chemin pour vous empêcher de dérouler votre plan de destruction. Et qu’aucune menace, sanction, intimidation ne nous fera courber l’échine.