Avant d’ouvrir ce comité technique la CGT souhaiterait dire quelques mots suite à l’évènement tragique qui s’est déroulé le jeudi 16 mars au lycée Tocqueville de Grasse, dans les Alpes-Maritimes.
La CGT respectueuse des agents, des familles, des élèves a souhaité prendre le temps de l’échange avec les personnels et l’administration.
Dans notre rôle syndical nous souhaitons aujourd’hui saluer l’élan de solidarité des personnels des établissements d’enseignement. Solidarité qui n’étonne en rien la CGT car elle est le reflet de l’humanisme qui anime nos collègues, le reflet du sens de l’intérêt général si cher aux fonctionnaires.
Nous souhaiterions, pour rester aussi dignes que nos collègues, en profiter, vous le comprendrez sans instrumentaliser un évènement tragique, rappeler notre attachement à la présence humaine dans les établissements. Cette présence est indispensable. Ce ne sont pas des caméras ni des portiques qui pourront aider à la prévention, à la détection des comportements. Ce ne sont pas des machines qui pourront apporter le réconfort et la chaleur nécessaires suite à un drame. L’humain, voilà bien ce qui créé des rapports entre les gens, des interactions.
Les personnels ARL sont des piliers dans les établissements. Ils ne sont pas des chiffres comptables dans un BRDE ou sur une ligne budgétaire. Ils ne sont pas des ouvriers quantifiables à la tâche effectuée, chronomètre à la main. Ils sont partie intégrante du processus de pédagogie et d’enseignement. Ils sont une des composantes du système éducatif qui ne peut se résumer à un consumérisme éducatif. Leur présence est indispensable. Nous ajouterons même, leur présence nombreuse. Bien plus nombreuse qu’aujourd’hui et ce alors même que vous allez nous présenter dans ce CT un point qui pourrait laisser à penser qu’ils sont 143 de trop !
Pour en finir, nous souhaiterions saluer la rapidité avec laquelle l’administration a répondu présent auprès de nos collègues. Nous souhaiterions surtout saluer la fraternité qui a animée les collègues des lycées environnants qui n’ont attendu les consignes de personne pour donner de leur temps et de leur énergie pour venir en aide à leurs collègues de Tocqueville. La dignité, la fraternité, voilà ce qui les anime. Les ouvriers, les salariés, les agents savent ce qu’ils ont à faire pour leur pays, pour leur service public. Ils sont bien plus dignes que leurs dirigeants.